GEORGII TRAPESVNTII VIRI DOCTISSIMI ATQVE LOQVENTISSIMI RHETORICORVM LIBER PRIMVS

  1. (02) BIBLIOGRAPHIE HELLENIQUE XV-XVI TOME TROISIEME
  2. 100 ?! uRGII TRAPESVNTII VIRI DOCTISSIMI ATQVE U>Q\ KMISSI.YII RIIETORICORVM LIBER PRIMVS. {A la fin :) Qinj superat rcliquas artcs est facta gcorgi Ars bene die end i numιro nostra tuo. Correxit uenela rhetor benedictus in urbe. liane emat orator qui bonus esse uelil. Si nescis ubi sit uenalis : querc lemannum Spiram : qui precii codicis auclor erit. Coradinus. In-folio de 150 feuillets non chiffrιs, dont le premier et le dernier blancs, sans signatures ni rιclames. Caractθres latins. M lignes ΰ la page pleine. Les citations grecques sont imprimιes avec des carac- tθres fort bien gravιs et dont quelques-uns ressemblent £i ceux du lactance de Rome, 1468. Ce rarissime ouvrage fut imprimι, ΰ Venise, par Jean et Vindelin de Spire, non pas vers 1472, comme l'affirment la plupart des biblio- graphes, mais certainement avant le 13 fιvrier 1471 '. En effet, dans une lettre qu'il ιcrivit ΰ cette date au cardinal Bessarion, Guillaume F'chet affirme que la Rhιtorique de Georges de Trιbizonde ιtait dιjΰ connue ΰ Paris et y avait mκme des admirateurs : Fuerunt hpud nos Georgiani quidam qui Rhetoricam illius nescio quamdam magnopere laudarenl, etc. 2. Vend. 57 fr. Gaignat ; 43 florins, Crevenna ; 26 flo- rins, Meerman. Grβce ΰ un prιcieux renseignement fourni par Marino Sanuto, nous connaissons la date ΰ laquelle fut composιe cette Rhιtorique : Venne d'agoslo (1439) in questa terra (ΰ Venise) Giorgio Trabesonzio e prιsenta al Doge il Ubro di Platone De legibus tradollo per lui di greco in latino, e fu condotto a leggere in questa cittΰ in umanitΰ con 1. Ce millιsime, qui est celui de la premiθre lettre de Guillaume Fichet ΰ Bes- sarion, lettre qui se croisa en route avec la premiθre que lui ιcrivit le cardinal grec, laquelle porte la date du 13 dιcembre 1470, ce millιsime, disons-nous, ne correspond pas i 1472, comme on pourrait κtre tentι de le croire. 2. Cette lettre a ιtι intιgralement publiιe par nous ΰ la suite des Cent, dix lettres grecques de Franηois Filelfe (Paris, 1892, in-8°), p. 226 et suiv.118 BIBLIOGRAPHIE HELLENIQUE salario di ducati 150 all' anno. Ε fece la sua Rettorica, intitolata alla Signoria nostra, chiamata Rettorica Trabesunzina '. On ne lira peut-etre pas sans interet, l'opinion d'un judicieux cri- tique du dix-septieme siecle, Baltazard Gibert, concernant cette Rhe- torique, qui eut jadis une si grande vogue : « Ses preceptes 2 sont bons et solides, fondez sur la raison et sur l'experience. Son style est clair, net et assez concis. Ainsi je ne concois pas qu'on ait voulu parler de sa Rhetorique, lorsqu'on a dit qu'il n'a pu retenir son babil, et si j'avoue que c'est de cet ouvrage meme qu'un autre cri- tique a parle lorsqu'il a porte un jugement semblable du Trapezon- lin, je ne conviens pas de meme que le jugement soit juste. Car, outre que le Trapezontin est modeste et sans affectation, il ne donne des exemples qu'a propos, et il les donne d'une juste longueur. Il imite si bienHermogene, il explique si bien Ciceron, comme ce rhe- teur a explique Demosthene, qu'on pourroit l'appeler sans difficulte l'Hermogene latin ou ciceronien 3. » Bibliotheque nationale de Paris : Inv. Res. Y 636. Bibliotheque du prince Georges Maurocordato Bibliotheque de Theodore Avramiotis. Le precieux exemplaire de Theodore Avramiotis a jadis appartenu au copiste Alphonse l'Athenien. Ce personnage a deux fois trace son ex-libris au verso du premier feuillet blanc : άλφόνσου τοϋ αθηναίου χτήμα. Les marges presentent aussi quelques notules ou se reconnait la main dudit calligraphe. Cet exemplaire est parfaitement conserve et revetu d'une elegante reliure moderne en maroquin rouge. Alphonse l'Athenien a copie deux manuscrits non dates, dont l'un constitue aujourd'hui les 158 premiers feuillets du Parisinus 2161 de l'ancien fonds grec [Galeni commentariorum in Hippocratis apho- rismos libri VII). On lit, en effet, au recto du feuillet 138, la sous- cription cryptographique suivante en minuscules rouges :''θοφλνωλω ΌαβνΟ',λ,υ Ι'ζΤδθτεν, c'est-a-dire : άλοόνσο,- αθηναίος έγοαψεν. Le manus- crit Harlemn 5599 du Musee britannique (Aristotelis categorie etc.), est egalement du a la plume d'Alphonse l'Athenien et porte 1. Marino Sanuto, Vite de duc hi de Venezia, dansMuratori, Rerum italic, script., t. XXII, col. 1167. 2. Les preceptes de Georges de Trebizonde. 3. Juqemens des Savons sur les auteurs qui ont traite de la rhetorique (Paris, 1613, 1616, 1619, 3 vol. in-12), t. II, p. 139-140.OUVRAGES NON DATΙS 119 BMHip 7 '£§&£, fem^VWWK StJWms." ^W-W-W^SSΞ GEORGES DE TREBIZONDE D'aprθs les Elogia de Paul Jove (Baie, 1877, f°)120 BIBLIOGRAPHIE HELLENIQUE au bas du feuillet 209, une souscription identique a celle du codex Parisinus " 61. Enfin, parmi les nombreux debris de manuscrits grecs que feu Emmanuel Miller avait pieusement recueillis au cours de ses mis- sions scientifiques en Orient et qu'il aimait tant a montrer aux paleographes, se trouvait un feuillet en papier de fil tres epais et qu'il voulut bien me communiquer, au mois de janvier 1884, avec autorisation d'en prendre copie. Haut de 22 centimetres, large de 16, et ayant fait partie d'un volume dore sur tranches, ce feuillet contenait, au recto, les dernieres lignes de la vie de saint Theodore Graplos a peu pres telles qu'elles se lisent dans l'edition de ce docu- ment donnee par Francois Combefis, a partir des mots χρατυνομένου ή'δη θζογίΐου ι, et cette souscription ainsi disposee : Έγράβη δώ γειρος έαοϋ Άλαόνσου τοΰ αθηναίου, μηνί. δεκερ-βρίω κή, του αυογ' έτους. Au verso, le meme copiste avait ecrit des vers en grec vulgaire de Theodore Prodrome, que nous avons publies dans la Revue des Etudes grecques, t. IV (1891), p. 72-73. Les seuls details que nous connaissions concernant la biographie d'Alphonse l'Athenien nous sont fournis par les lettres suivantes de Francois Filelfe2 : Franciscus Philelfus Georglo Alexandrine salutem. Alphonsus Atheniensis est, ut scis, ex ordine religionis fratrum Praidicatorum et, quantum intetligere polui ex eius mecum consue- tudine fere quottidiana, honestis ornatus moribus, pr?terea sciendi percupidus: cuius vulgaris vernaculaque lingua est certe perpolita ac plane altica. Is a me petiit ut se tibi per litteras commendarem. Quod feci eo libentius quod tuas pr?dicare laudes nunquam desinit. Alphonsum igitur tibi commendatissimum esse cupio, et ita cupio ut quicquid in hune officii benignitalisque conluleris, in me ipsum collatum sim iudicaturus. Dignus enim mihi est visus opera alque ope tua. Ad h?c, etc. Ex Mediolano, ix kal. augustas M. CCGC. LXXIII. 1. Originum rerumque constantinopolitawirutn «/»·»„ , , -, (Paris, 1664, in-4·),p. 212. «'«"«m vains auctonbus manipulus 2. Epislolarum libri ΛΧΥΚ// (Venise. 1502, f»), f. 263 r a 2m γαOUVRAGES NON DATΙS 121 Francisais Philelfus Lodouico Fuscarino, equiti auraio, iurecon- sulto, procuratorique Sancti Marci, sal. pi. dicit. Quantum viri docti et sapientes urbi Athenis debeant, tu, qui vil- es et doctrina et sapientia singulari, ignorare non potes, utpote qui non sis nescius ingenuas artes omnξs et nobilissimas disciplinas inde fluxisse. Cur igilur ipsa etiam monumenta veteris ruina? non diligamus, non amemus, non omni obseruantia prosequarnur? Vel ipsi etiam lapides urbis illius inclyta?, mea sententia, colendi sunt. Iniustus igitur et ingratus censendus sim, ubi minus tibi quam dili- gentissime commendem Alphonsum adolescentem, qui et Athenien- sis est et probus et religiosus. Hic ex ordine fratrum Praedicatorum Venetia petiturus, negocii sui causa, me rogauit ut se tibi non minus carum facerem quam commendatum. Cuius ego petitionem eo libentius suscepi quod nostra? literatura? atque disciplina? estadmo- dum sludiosus. Peto igitur abs te, per humanitatem tuam ac praeci- puam in me beniuolentiam, ut modestissimum adolescentem et sua et mea causa perhumaniter admittas, eique omnibus in rebus ita faueas atque opem feras ut liquido cognoscat literas de se meas maximum apud te pondus habuisse. Vale. Ex Mediolano, ix kal. augustas M. CCGC. LXXIII. Francisais Philelfus Bernardo Iustiniano, equiti auraio, salutem. Perlibenler equidem eos tibi commendo omnξs qui mea sunt commendalione apud te digni. Quis enim te uno studiosior virtutis, doctrina? et sapientia?? Quis autem sit adeo inhumanus qui nolit omnibus in rebus eos ope sua auxilioque complecti quorum maiores laua>tissimarum omnium et artium et disciplinarum inuentores atque auctores in uniuersum humanum genus se beneficos pra?s- titerunt? Hos autem Athenienses extitisse nemo doctus ignorβt. Hac ego ductus ratione, non sum verilus commendare tibi Alphonsum istum adolescentem, qui et Atheniensis est et ex ordine^ fratrum Pra?dicatorum et sacerdos conlinentissimus. Hune, tamelsi noram eo te esse ingenio ut sine ulla etiam commendalione mea commen- datissimum esses habiturus, volui tamen iccirco in prœsentia· meis litteris le adirι, quo etiam mea causa aliqubd significantius· osten-
  3. Αλφόνσου του αθηναίου