In hoc opere haec colinentur.

  1. (02) BIBLIOGRAPHIE HELLENIQUE XV-XVI TOME TROISIEME
  2. 167 In hoc opθre haec cτtinentur. Noua translatio primi libri geographise Cl. Ptolomae.i : quae quidem translatio verbum : habet e verbo fideliter expressum : Ioanne Vernero Nurenbergen. interprθte. In eundem primum librum geographies Cl. Ptholomœi : argumλta. paraphrases, quibus idem liber per sententias : ac summatim explicatur : & annotationes eiusdem Ioannis Verneri. Libellus de quatuor ter- rarum orbis in piano figurationibus ab eodem Ioanne Vernero nouissime compertis & enarratis. Ex fine septimi libri eiusdem geographiae Cl. Ptolomaei super plana terrarum orbis descrip- tione a priscis instituta geographis. Locus quidβ. noua trβsla- tione. paraphrasi : & annotationibus explicatus : quem recen- tium geographorum : vt ipsorum id pace dicam. nemo hucusq3 sane ac medullitus intellexit. De his quae geographiae debent adesse : Georgii Amirucii Constantinopolitani opusculum. In idem Georgii Amirucii opusculum. Ioannis Verneri Ap- pendices. Ioannis de Regiomonte epistola. ad Reuerendissimϋ patrκ & domina Bessarionem Cardinalem Nicenum. ac Constantinopo- litanϋ patriarcham de compositione & vsu cuiusdβ meteo- roscopii. Caesarea cautum est sanctione : ne quisquam hoc opus infra sexaginta annos : praeter manifestum opificis consensum ANNEE 1514 198 imprimat aut distrahat sub graui muleta : in Imperialibus his litteris expressa. [Au recto du dernier feuillet ή Explicit geographicus hic liber : per ipsius compositorem : atq5 per Conradum Heinfogel artium & philosophise magistrum : diuiq^ Maximiliani Impera- toris Capellanum. Et haud mediocrem mathematicu fideliter emendalus recognitusq3. Necnon a Ioanne Stuchs Nurenberg? irnpressus. Ληηο domini nostri Iesu christi Millesimo quingen- tesimo decimo quarto, pridie nonas Noiiembris phebe ad lovis conlubernium detluente. In-folio de 68 feuillets non chiffres, divises en onze cahiers ainsi composes : a b c, 6 feuillets chacun ; d, 8 feuillets ; e f g h, 6 feuil- lets chacun ; i, 8 feuillets; k, 6 feuillets ; et 1, 4 feuillets. Rarissime. L'opuscule de Georges Amyroulzes commence au feuillet 2 recto du cahier i, et se termine au feuillet 7 verso du meme cahier. Le Commentaire sur cet opuscule commence au feuillet 7 verso du meme cahier i et se termine au recto du feuillet signe /. La lettre de Jean de K?nigsberg a Bessarion commence au recto du feuillet 2 du cahier / et finit au verso du meme feuillet. Bibliotheque nationale de Paris : Inv. G 417. Georges Amiroetzes ' appartenait a une des premieres familles de Trebizondc. Pelil-fils de Iagaris et cousin-germain de Mahmoud Pacha 2, il parvint aux plus hautes dignites. Il fut protovestiaire et grand logolhete 8. C'etait un homme remarquable par sa beaute, sa force, sa taille avantageuse et son habilete a tirer de l'arc *. Deja, sous le regne de Jean IV dit Calojean, il avait ete charge '· On trouve ce patronymique orthographie de diverses facons : Άμουρούτζης ("Εχθεσις χρονική, apud C. Salhas, Biblioth. gr. medii sevi, t. VII, p. 579) ; Άμ&υ- Ρήτζης [Ibid., p. 587); Άμηρούτζη; (Ibid., p. 561; et Sylvestre Sguropulus, Vera historia unionis non verse, p. 113, 238 et 239); Άμηρουντζης (Id. Ibid., p. 175); Άμυρούτζτ,ς (Historia polilica, apud Crusius, Turcogrsecia, p. 21); Άμοιρούτζης (lettre de Georges Scholarius citee ici meme; Boissonude, Anecdota grseca, l- V, p. 389; Michel Apostolios, Lettres inedites, p. 83) ; Άμφούτζης (Boissonade, °P- cit., t. V, p. 389). Enfin, Critobule (IV, 9, 2) donne la·forme Άμηρούχης. -· Voir sur lui Critobule, I, 77, 2, et passim. 3· Ilisl. polilica, p. 21, et Hist, ecclesiastica. p. 121 (dans la Turcogrsecia). Le titre de grand logothete figure dans l'intitule de son Dialogue De fide. Voir plus loin, p. 201. 4· Historia politica, p. 21 ; "Εχθίσις χρονιχή, ρ. 579. 190 BIBLIOGRAPHIE HELLENIQUE d'une mission diplomatique aupres de la Republique de Genes, afin de redresser des torts reciproques, mais les pretentions exage- rees qu'il afficha firent echouer toutes les tentatives d'accommode- ment '. C'est a propos de cette ambassade que Georges Scholarius adressait a l'empereur de Trebizonde une lettre (inedite), dans laquelle il le felicitait d'avoir confie ses interets a Georges Ami- routzes : Οϋκ άρα μόνον Άσίαν κα! τήν προς ήμΐν Εΰρώπην ευφραίνεις τε και κοσμείς τή οήμ*ι ίων εκείθεν σοι δεδομένων καλών, άλλα κα! Ίταλίαν δλην έπηγείοου προς εΰνοιαν κα! τάς μεταξύ πόλεις άπάσας κα! νήσους οι ων ο καλός Άμοιρούτζης ^ει πρεσβεύσων... 'Εγώ δε θαυμάζω μεν σε της φιλότιμου ταύτης πρεσβείας, οΐδα δε χάριν της ε'ις τον πρέσβιν τιμής ¦ καίτοι, δίκαιος ών κα! σοοός, οοκ αν έτέρω προς την οπουργίαν iy.ij^pr^ao τοιούτον άνδρα παρείς, ος έμελλε πλείοσι τόν πεπομιρότα τρόποις τιμάν ¦ άλλ' ουν δ'τι τών αΰτψ πρεπόντων τετυχηκώς κα!«τής αρετής μαρτυρίαν εκ τών σων ψήφων ειληφώς άποχρώσαν ήδιον ή πρόσθεν βιώσεται, τω σω κράτει χάριτας ΐ'σμεν, αϋτο! τής περ! τον φίλον τιμής το μέρος μετέχοντες, &C. 2. L'Italie n'etait pas, d'ailleurs, un pays inconnu pour Amiroutzus. Il avait assiste au concile de Florence, et Sylvestre Syropoulos le mentionne a plusieurs reprises. En avril ou mai 1438, alors que le concile siegeait encore a Ferrare, nous voyons le cardinal Cesarini inviter a sa table Bessarion, Georges Gemiste et Georges Amiroutzes. Pendant Te repas, il soumet a ses convives des problemes philo- sophiques dont les Grecs donnent des solutions satisfaisantes 3. Plus tard, le mardi 28 novembre 1438, durant la onzieme seance, Amiroutzes et deux de ses compatriotes allerent s'asseoir dans le coin oriental de la salle, derriere tout le monde, a l'ecart, mais en face de Marc d'Ephese, dont ils accueillirent les paroles avec ironie, l'air narquois et riant sous cape. « C'est ainsi, ajoute Syropoulos, que les Grecs combattaient avec le champion de notre eglise, lors- qu'il luttait pour l'orthodoxie !» * Du reste, Amiroutzes etait parti- san declare de l'union et prenait fait et cause, avec Isidore et Bessarion, contre le metropolitain d'Ephese 5. Enfin, quand le jour est venu de se prononcer definitivement 1. Atli delia Sociela Ligure, IV, Rendiconti, p. SI et suiv. ; XIII, p. 218 et suiv. (documents des annees 1447-1449). 2. Parisinus grec 1289 (ancien fonds), f. 10 r» et v. 3. Sylvester Sguropulus (= Syropulus), Vera historia unionis non verse (La Haye, 1660, f·), p. 113. 4. Id., ibid., p. 175. 5. Id., ibid., p. 238-239. ANNEE 1514 197 pour ou contre les Latins, tandis que Bessarion et Isidore opposent leurs arguments a ceux de Marc d'Ephese, le grand protosyncelle et Amiroutzes ont ensemble une discussion des plus vives. D'un autre cote, Georges Gemiste, ayant hasarde quelques mots en faveur de Marc, est grossierement apostrophe par Amiroutzes et reduit au silence. Tout le monde s'etonna que l'Empereur n'eut ni releve l'insolence d'Amiroutzes, ni adresse « a l'excellent Gemiste » une parole de consolation '. La place assignee par Critobule au passage concernant l'entrevue d'Amiroutzes avec Mahomet II 2 pourrait laisser croire que le sultan l'admit parmi ses familiers aussitot apres la prise de Trebizonde. Il n'en est rien ; autrement la lettre de Georges a Bessarion, ecrite d'Andrinople, demeurerait inexplicable en plus d'un endroit. Cette lettre 3 ne porte pas de date, mais elle est tres certaine- ment de 1461. Georges y raconte comme recente la catastrophe dont il est une des lamentables victimes *. Il y dit que son fils Basile, reduit en captivite, est expose a renier sa foi dans les mau- vais traitements. Il adjure Bessarion de lui fournir la somme d'argent necessaire a sa rancon, et manifeste l'espoir d'etre lui- meme secouru par le charitable cardinal. Il indique le moyen de lui faire parvenir de ses nouvelles : « Il ne manque pas de gens qui, de Venise ou de Florence, se rendent a Constantinople. Et, de celte ville a Andrinople, il n'y a que trois jours de chemin. On peut donc avec securite expedier des lettres ou d'autres objets. Moi- meme, si j'apprenais qu'il est arrive quelque chose de ta part, je me rendrais en hate a Constantinople. » . Cette derniere phrase prouve que Georges n'etait pas alors prive de sa liberte i:, puisqu'il pouvait aller et venir a sa guise. D'apres Critobule \ c'est la reputation de savoir dont jouissait a 1. Id., ibid., p. 237. 2. IV, 9, 2 (Annee 1461). 3. Publiee par Iioissonade, Anealola gr?ca, t. V, p. 389-401. 4. 11 avait ete transporte a Constantinople en compagnie de l'empereur David Comnene et de tous les archontes. Voici, en effet, ce qu'on lit dans Γ "Εχθεσις χρονική (p. 578-079) : Tpv βασιλέα δε και ττάντας τους ά'ρ/οντας άναδιβάσας ev -λοίοις ε?ερεν (se. Mahomet II) sv Κωνσταντινουπόλει, τον τε Καβαζήτην και πασαν ττ,ν γενεαν αϋτοΟ, τον μέγαν μεσάζοντα, τον Άλταμούριον, τόν οιλόσοφον Άαουοούτζτ,ν. τον Τρω- τοζεστιάριον. 5. On peut meme se demander si jamais il l'avait perdue. Son transfert a Constantinople n'en est pas une preuve peremptoire. G. IV, 9, 2. 198 BIBLIOGRAPHIE HELLENIQUE juste titre Amiroutzes qui lui aurait valu d'etre admis dans l'intimite de Mahomet II. L'assertion de cet historien est fort admissible, car on sait que le Conquerant aimait a s'entourer de gens instruits. Mais il ne faut pas oublier que Georges etait cousin-germain de Mahmoud Pacha, et l'on peut supposer que ses liens de parente avec un musulman ne furent pas etrangers a cette faveur. Ayant un jour ouvert l'atlas geographique de Ptolemee \ Mahomet II exprima le desir de voir ces diverses cartes, dans lesquelles l'univers apparait morcele, reunies sur une toile unique et formant ainsi une mappemonde, qu'il serait facile d'etudier et d'embrasser d'un seul coup d'?il. Il fit venir Amiroutzes et lui confia ce travail. Le Grec s'en chargea volontiers, y consacra tout un ete 2 et l'executa avec une perfection telle que le sultan en fut ravi et le recompensa genereusement. En outre, comme, grace a son fils, qui savait l'arabe, Georges avait donne en cette langue les denominations geographiques de ladite mappemonde, Mahomet II lui enjoignit de translater dans le meme idiome l'ouvrage de Ptolemee tout entier. L'Histoire politique affirme que les Turcs « ayant admis au serail les fils de Georges, ils le firent lui-meme musulman 3 ». Ce temoi- gnage est le seul qui accuse formellement Amiroutzes d'avoir apos- tasie ; mais Y Histoire politique est une compilation de beaucoup posterieure aux evenements. Nous avons, en revanche, un docu- ment contemporain, qui ne se prononce pas d'une facon aussi categorique. C'est une lettre de Michel Apostolios 4 adressee a Georges et dans laquelle il le felicite d'avoir, ainsi que ses deux fils, fait aux questions du sultan des reponses de nature a le satisfaire et de n'avoir pas, comme tant d'autres, couru sottement a la mort. Rien n'empeche, dit Apostolios, de demeurer fidele a ses premieres convictions tout en se ralliant aux Turcs B. 1. V, 10, 5-8. 2. Probablement celui de l'annee 1465 (Critobule, V, 10, 6). 3. Dans la Twcogrsecia, p. 21. Cf. "Εχθεσις χρονιχή, ρ. 579. 4. Lettres inedites (ed. H. Noiret), p. 83. 5. L' "Εκθευΐί χρονιχή porte contre Amiroutzes une accusation des plus gfaves, que nous ne pouvons passer sous silence, mais dont il faut laisser la responsa- bilite au compilateur anonyme de cet ouvrage : Και μετά δο'λου xai άπίτης αυτού του πρωτοδεατιαρίου ε'πορεύθη ό αύθέντης h τ% Τραπεζούντα ¦ αυτός γάρ έΊιεισε χαι τον ταλαίπωρον βασιλέα χαί προσεχύνησεν. Si cela etait prouve, la faveur dont Amiroutzes jouit aupres de Mahomet II n'aurait pas eu pour unique raison le savoir du protovestiaire trebizondin. ANNEE 1514 109 S'agit-il d'une apostasie en bonne et due forme ou d'une accep- tation pure et simple du nouvel etat de choses cree par la conquete ottomane? Que se dissimule-t-il sous cette imprecision de langage peut-etre calculee? Pour les fils d'Amiroutzes, le doute parait impos- sible. On connait leurs noms musulmans : l'un s'appelait Mehemet et l'autre Iskender '. Pour leur pere, la chose ne presente pas autant de certitude. Et ce qui me confirme dans cette opinion, c'est un episode le concernant, qui nous reste a raconter. L'amour de l'etude n'etait pas le seul qui captivat Amiroutzes. Bien que deja vieux (vieux beau probablement), il s'eprit d'une folle passion pour la veuve de Franco Acciaiuoli, dernier duc d'Athenes. Pille de Demetrius Asanis, seigneur de Corinthe 2, cette dame, vulgai- rement connue sous le nom de la Mouchliotissa 3, etait douee d'une eclatante beaute. Emmenee aConstantinople, apres la prise d'Athenes, elle etait l'objet de l'admiration generale. Georges la vit et resolut de l'epouser. Mais il y avait un obstacle. Sa femme legitime vivait encore. Il tenta d'obtenir du patriarche la permission de contracter luand meme un second mariage. Le patriarche refusa net, et, pour cet acte de fermete, eut la barbe coupee par ordre du sultan. Quant au grand ecclesiarque, que l'on essaya vainement de cor- rompre par des presents, il eut les deux narines fendues. Dans l'impossibilite de vaincre une pareille resistance, Amiroutzes resolut de passer outre. Il chassa sa femme legitime et, avec la per- mission du Pacha (sans doute son cousin Mahmoud), epousa la jolie duchesse *. Qu'il me soit permis de faire observer que ce recit renferme une contradiction flagrante. On affirme d'abord que Georges s'etait fait musulman, puis on declare que pour contracter une seconde union, du vivant de sa premiere femme, il sollicite l'autorisation patriar- cale. Aurait-il donc eu besoin de cette autorisation, s'il eut ete mu- sulman? Maintenant apostasia-t-il en cette circonstance meme et Pour l'amour de celle qu'il avait jure d'epouser ou de mourir? C'est une question a laquelle je ne me charge pas de repondre. On possede d'Amiroutzes quelques pieces de vers, dont deux qua- trains amoureux. Rien n'empeche de supposer qu'ils furent inspires '!· Uistoria ecclesiaslica (dans la Turcogrsecia), p. 132 et 140. 2. But. polilica (Turcogr.), p. 21 ; Hist, ecclesiast. (ibid.), p. 121. 3. Parce qu'elle etait originaire d'iAie localite nommee Mouchli. Cf. Demetrius *¦*. Cambouroglos, 'Ιστορία των 'Αθηναίων, t. II, p. 40. 4. Historia ecclesiastica (dans la Turcogr?cia), p. 121 et suiv. 200 BIBLIOGRAPHIE HELLENIQUE par les charmes de la Mouchliotissa. En voici un, a titre d'echan- tillon. Βέλη εκ των ομμάτων σου βάλλουσι τα? καρδίας " βαβα! των θεωμένων σοι ! ΟΙ δ' δ'μως άγαπώσι κα! χαίρουσι φλεγόμενοι, φιλοϋσι τετρωμένοι. Φευ οίον έρωτα γεννάς, φευ οίον πόθον τίκτεις ! ' Cependant Amiroutzes ne jouit pas longtemps de ses amours adul- teres. Un jour que, jouant au trictrac avec quelques gros person- nages, il etendait la main pour prendre les des, il mourut subitement en grincant effroyablement des dents. Le sultan et le pacha n'ap- prirent pas sans emotion celle mort terrible et la considererent comme une punition de Dieu 3. Independamment de ceux que nous avons deja mentionnes, on possede de Georges Amiroutzes les ecrits suivants : A. Τοϋ Άμοιρούτζη ευχή Ικέσως ή ίίμνος προς θεόν. Incipit : "Αναρχε, απερίγραπτε κύριε, ό πάσης όρατης κα! αοράτου ούσεως δημιουργός, q πάσαν εννοιαν υπερβαίνων. Explicit : κύριε, ό θεός μου, παρ' ου πάν αγαθόν ε'ις ή μας άιρικνεΐται. Se trouve dans le Parisinus grec 1327, f. 239 v°. B. Γνώμη 3 κυρίου Γεωργίου τοϋ Άμιρούτζη ην εδωκεν έν τ£ Φλωρεντία ενώ- πιον του βασιλέως και τοΰ πατριάρχου. Incipit : Ει μεν έώρων Λατίνους ταότην τήν δόξαν, δ'τι το πνεύμα εκ τοϋ πατρός κα! του υίοϋ εκπορεύεται, λογισμούς άνθρωπίνοις άποδεικνύντας, ουτ' αν έγώ τήν τοιαύτην δόξαν αυτών έδεξάμην, οίίθ' 6μας αν ήξίωσα δέχεσθαι. Explicit : πλανηθήναι γαρ έν τούτοις τήν έκκλησίαν αδύνατον. Se trouve dans le Parisinus grec 3043, du f. 16 verso au f. 18 recto. Dans cet opuscule, Georges Amiroutzes admet que le Saint- Esprit procede du Pere et du Fils. 1. Spiridion P. Lambros, Ποιήματα Γεωργίου του Άμοιρούτζη (dans le Δελτίον ^ ιστορικής κα» εθν. εταιρίας τΐ,ς 'Ελλάδος, t. Il), p. 281-282. 2. HisIoria ecclesiastica (dans la Turcogrsecia), ρ 13 3. J Fr. Boissonade qui cite cet intitule (Anecdota g'rmca, t. V, p. 389), insere ici του, mais ce mot n'est pas dans l'original ANNEE 1514 201 C. Περί των συμβεβηκότων εν ττ\ Φλωρεντινή συνόδψ, SOUS forme de lettre adressee a Demetrius, prince de Nauplie. Il en existe plusieurs copies, notamment a Rome et a Moscou. Cet ouvrage de Georges Amiroutzos a ete connu de Leon Allalius ', du patriarche Dosithee 2, de Nicephore Theolokis 8, d'Andronis Demetracopoulos 4, etc., etc. D. Tou Μηδείας Θεοφάνους καΐ φιλοσόφου του Άμοιροότζη έπιστολα! άμοιβαΐαι tspi της ίίλης του εφεξής συγγράμματος « θεοφάνους τοϋ Μήδειας, ποότεοον 81 μεγάλου οικονόμου της μεγάλης'Εκκλησίας, τ:ρός τους νομίζοντας; εάν φΰγωσιν όθεν λοιμώδεις αέρες καταπνέουσι διασώζονται ¦ εμμένοντες δε έκεΤσε και σπώντες αυτοΰς, τον θάνατον επισπώνται, λόγος άποδεικνΰων κακώς οοονοϋντας αυτούς Χα! εις Οεόν έξαμαοτάνοντας. » Cette correspondance a ete publiee par A Papadopoulos Kera- meus, dans ses Ανέκδοτα ελληνικά (CP. 1884, in-4°), p. 23 a 29. Les lettres de Theophane a Amiroutzos y sont au nombre de quatre ; il y en a quatre egalement d'Amiroutzes, dont trois a Theophane et une a Critobule, probablement l'historien de Mahomet II. E. Lettre de Georges Amiroutzos au cardinal Bessarion. Elle a ete publiee par J. Fr. Boissonade dans ses Anecdoia grxca, t. V, p. 389 a 401. F. [Parisinus latin 3395, f. 83 recto :) GEORGII AMERVZAE, MAGNI TRAPEZVNTIS LOGOTHETAE, DIALOGVS DE FIDE IN XPVM HABITVS CVM REGE TVRCAR. TITVLVS DIALOGI P111LOSOPHVS VEL DE FIDE. PROOEMIVM. Mihi quidem nulla amplius relicta occasio uidebatur, in qua, ut 1. De ecclesise occidentalis alque orienlatis perpetua consensione (Cologne, 1G48, in-4°, col. 883). 2. 'Ιστορία περί των ε'ν Ίεροσολΰμοις πα-τριαρ/ευσάντων (Bucarest, 1715, in-fol.), Ρ· 7G0, § 9. 3. Άζόκρισι; όρθοοόξου τινός (Halle, 177ϋ, in-8°), p. 33. 4. 'Ορθόδοξος Έλλίς (Leipzig, 1872, in-8»), p. 119. 202 BIBLIOGRAPHIE HELLΙNIQUE olim, scribendis sermonibus occuparer, cum Grsecorum ditionem vbiqωe sublatam cernerem, ipsamque nationem rebus iam male gestis ea contemnere quae sibi olim pulchra et magni facienda uidebantur; in ea vero solum intendere" quae ad tuendam uitam necessaria sunt, eaque ipsa egre sibi difοiculterque comparare. Inutile igitur mihi litterarum studium uidebatur, cum nemo esset qui audiret, quique attentionem praestare dignaretur. (F. 83 verso :) Paucis enim exceptis e priore ilia felicitate residuis, qui potius sibi conuenire arbitrantur lugere domestica infortunia, frustra alijs litterarium negotium hoc exhibeas, vtpote qui neque intelligant quœ dicas, neque audiendis sermonibus uacare possint. Illud etiam cui quisquam praecipere consulens non immerito studeat circa libro- rum foeturam, nihilo melius quam nunc est, sperare nobis concedit. Immo autera ualde timendum est ne in Scythas penitus abeuntes Graeci esse desinamus : id quod accidisse iam uidemus Asiam incolentibus, grauem ac diuturnam seruitutem perpessis. Ita iam penitus secunda fortuna Graecos destituit. Accidit quidem illis alias quoque ut ad seruitutem usque afflicti fuerint. Neque enim hoc primum seruitutis iugum senserunt. Nam et Macedones, externi homines, Graecos armis deuictos parθre sibi coegerunt, et Romani subinde turn Macedonas turn Graecos ad eandem deduxere fortunam. Neque tune tamen litterarum studia philosophiamque neglexerunt. Quin potius, cum desissent (F. 84 recto ? de regno Graeciae inter se disceptare, omne suum studium litteris impenderunt, floruit itaque temporibus illis apud Graecos philosophia. Nunc uero nimia uis huius fortunae quam patiuntur, etiam eorum quae pulchra et lau- danda sunt, studium illis abstulit. Omnes enim lugere proprias calamitates coguntur. Ac primi quidem Graeciae domitores simplex duntaxat nomen seruitutis, graue tune quidem atque intolerabile Graecis imposuerunt. Re autem ipsa uirtutem ipsorum ac sapientiam uenerati liberos ac sui iuris eos dimiserunt. Romani autem ita capti sunt ijs quae inesse Graecis ornamenta conspexerunt, ut ipsi etiam immutati sint, Graecique iam effecti orbis imperium successoribus suis Graecis reliquerint. Nunc uero ad naturalem hostis contra nos simultatem religionis quoque addita differentia grauissimam seruitutem nobis inuexit. His itaque rationibus adductus, non putabam sic miseris hominibus scribi aliquid edique oportere, neque, dum sapientiœ nomen quaeri- tur, fatuae simplicitatis nomen comparandum cuiquam esse. Post- quam vero, subactis iam Graecis omnibus patriaque mea in ANNEE 1514 203 (Λ*. 84 verso ή captiuitatem adducta, ipse etiam seruus illius effectus sum, qui romanos ciues graecosque homines dominatu suo nunc premit. Isque, litterarum studijs et philosophia sese oblectans, nostro audito nomine, in colloquium mecum uenit, meque inter familiares acceptum iussit continue apud se esse atque exercitum pone subsequi, ac saepenumero de philosophicis rebus mecum loquutus est, nihiloque minus et de vtriusque gentis dogmatum differentia, vbi solum id quaerebatur nostrane christianorum fides comunibus sit consona notionibus. Cum tamen de sua religione ac fide ne mentionem quidem ullam fieri permitteretur, cumque multos mecum sermones, quosdamque illorum haud plane despicabiles, pertraxisset, multos uero et ipse alternis ei regessissem, dum uidelicet refellerem quae ab eo adducta fuerant, doceremque christianorum dogmata ne comunibus quidem notionibus aduersa esse, libuit sane ipsa haec quae uarijs in con- gressibus ultro citroque dicta sunt composita publicare, vt hinc pij probique homines contra aduersariorum rationes stare possint, neue minus ueritati quam ipsi mendacio tribuatur. Multi quidem contra illorum falsam (F. 85 redo :) religionem ita exacte iam conscripsere vt a nobis addi quicquam non oportuerit. At uero ad ea refellenda quae nunc ab illis contra nostrum dogma inferuntur, nemo adhuc nostrorum demonstrando quicquam disseruit, nee ex quibus decuit principijs orsus est. Neque enim disputanti eodem pacto demonstrandum est contra fidei nostra; aduersarios, quo et contra nobiscum sentientes. Sed necesse est eum qui conuenienter demonstret rationes proferre ex ijs qu? discretim seorsumque unusquisque opinetur ac sentiat. Idcirco itaque hos ego sermones collegi, turn rationes adducens quas ille attulit proprio ac domestico robori innixus, turn et eas uicissim quas ego contra illas adduxi. Haec autem ipsa non uno quidem congressu, sed pluribus disputala sunt. Is itaque cum de huiusmodi rebus disserturus esset, respondendi quae uellem facta potestate, ac praefatus ea de quibus mecum acturus esset, ab hisce uerbis disputationem incepit. REX TVRCARVM. Deus, inquil, necessario est, quandoquidem secusesse non potest, nt Aristoteles in ijslibris ostendit qui Metaphysici appellantur. (Explicit, feuillet i44 recto ή Asserimus igilur quidnam Deus secundum seipsum sit, et quanam ratione'sit incogitabile prorsus 204 BIBLIOGRAPHIE HELLENIQUE esse ac ineffabile. Ipsi uero duntaxat Deo cognilum esse quidnam ipse secundum se sit '. Nous ne connaissons pas le texte grec de ce traite. On trouve, f. 146 recto a 176 verso, le brouillon de la traduction, mais il est incomplet ; il se termine par les mots Sed diuina substantia nee bona perse ipsam, qui figurent au f. 143 recto, ligne 14, de la mise au net. G. Il y a deux lettres de Jean Eugenicos adressees a Georges Ami- routzes. Nous les avons publiees a la suite de Cent dix lettres grecques de Francois Filelfe (Paris, 1892, 8°), p. 303 a 304. Une lettre de Michel Apostolios lui est egalement adressee. Elle a ete publiee par Hippolyte Noiret dans les Leltr. ined. de Michel Apostolis (Paris, 1889, 8°), sous le n° 64, p. 83 a 84. Enfin, le meme Apostolios lui a aussi adresse un Discours, dont nous avons parle dans cette Bibliographie, t. I, p. lxvii. H. On trouve, dans plusieurs bibliotheques, notamment la Biblio- theque nationale de Paris 2, un traite en grec de Leonardo Bruni d'Arezzo Sur la Republique florentine. Cet opuscule est, dans cer- tains manuscrits, dedie a Georges Amiroutzes 3. Leon Allatius s'etait propose de le publier dans le tome troisieme de ses Sym- micta *. Philibert de la Mare eut aussi l'idee de le faire imprimer avec une version latine de Jean-Baptiste Lantin 6. Il a enfin vu le jour, dans les dernieres annees du dix-huitieme siecle, d'apres le manuscrit de la Laurentienne. La version latine, placee en regard du texte grec (assez fautivement edite), est l'?uvre de Benedetto Moneta, jurisconsulte florentin, qui a garde l'anonyme ". Voici le titre de ce petit volume devenu fort rare. Του Αεονάρδου Άρρετίνου περί πολιτείας Φλορεντίνων (sic). Leonardi Arretini de Florentinorum Republica. 1. Le feuillet 145 est blanc. 2. Fonds grec, dans les numeros 1191 (f. 5 r°) et 1739 (f. 268 r"). 3. Bandini, Catal. mss. gr. biblioth. Laurentianse, t. II, col. 606. 4. Voir notre-β. //. du dix-septieme siecle, t. II, p. 224. 5. J. P. Niceron, Memoires pour servir a l'histoire des hommes illustres de la Republique des lettres, t. XXV, p. 292. 6. J. Morelli, Biblioth. msta grseca et latina (Bassano, 1802, 8°), p. 274. In-8° de 32 pages, dont les trois dernieres blanches. Tres proba- blement imprime a Florence.