HYMNI ET EPIGRAMMATA

  1. (02) BIBLIOGRAPHIE HELLENIQUE XV-XVI TOME TROISIEME
  2. 52 HYMNI ET EPIGRAMMATA MARVLLI. (Au feuillet antιpιnultiθme recto :) Impressit Florentiae Societas Colubris f VI. kal. Decembris. MCCCCLXXXXVII. 1. Faute typographique pour Colubri. Dans certains exemplaires, on a grattι le «, dans d'autres on l'a recouvert d'encre. La Societas Colubri s'appelait en ita- lien Compaynia del Drayo. ANNΙE 1497 73 In-4° de 96 feuillets non chiffrιs, divisιs en douze cahiers de huit feuillets chacun, signιs a-m. Les deux derniers feuillets sont occupιs par l'errata. Rarissime. Un exemplaire, avec noms sur le titre et quelques notes manuscrites, est cotι 33 marks, sous le n° 414, dans le Catalogue LXVIII de Ludwig Rosenthal de Munich. Les Ιpigrammes sont dιdiιes ΰ Laurent de Mιdicis, fils de Pierre- Franηois. En voici le titre de dιpari : Mοchaelis Tarchaniotai Marulli Constantinopolitani epigram- malon ad Laurentium Medicen Petri Francisci filium liber primus. Les Hymni naturelles sont dιdiιs ΰ Antoine, prince de Salerne. Nous allons indiquer celles des piθces de vers qui, par leur sujet, intιressent plus particuliθrement l'histoire littιraire de la Grθce. feuillet 3 v° : Κpilaphe de Thιodore Gaza. Nous l'avons publiιe dans celte Bibliographie, t. I, p. xli. feuillet 6 r° : De morte Iani fratris. Feuillet 7 r° : Epitaph. MichaelisTarchaniotae aui materai. Feuillet 9 r° : Epitapuivm Pniuprt Marvlli avi paterxi. Siste, liospes, atquo lia'c verba, si placet, lege; neque enim rogamus nisi lubentem quempiam. Ego Philippus hic Marullus contegor : posuit supersles lilius Manilius uxorque Thomc. Hoc salis, ca-lcra alii. De se Marullo preloqui ulterius nofas. Feuillet 13 r° : Epitapuivm λvpiirosynks Tarciiaxiot.e hatris. (Jua'nam hoc in lumulo legilur malrona? V'onuslas. Ille pudiciliam dixerat. Ilan: cadem est. Quod genus? Inachidi . (ξencris fori una? bcata, sed cecidil palria dιficiente sua. Ouis loi'iis? unus, el hic l'elix sine lile, Marulli. An maler? seno pignon.' Cecil autini. Oua· vita? in lenιbris. Qua· causa indigna doloris? Oceasus palria· seruiliunique grave. 74 BIBLIOGRAPHIE HELLENIQUE Ecquem cum patria luxit ? fratresque patremque, sed quas felices diceret esse animas. Felices nimirum animae, sedenim haec quoque felix femina tam rari pectoris in patriam. Feuillet 13 v° : Ad Manilium Rhallum (2 vers). Feuilletl5 v° : Au mκme (32 vers). Feuillet 20 r° : MORTVI PRO PATRIA. Inachii spes una soli, bis dena, viator, millia in hoc tumulo cum patria tegimur. Dum natosque patresque, larem patriamque tuemur, imperioque ducis Tarchanii obsequimur. Nam rex indignus patriam qui protegat armis, turpiter et regnum fugerat et patriam. Feuillet 22 v° : De fortitudine Byzantiae. Feuillet 27 v° : Epitaphivm Manilii Marvlli patris. Flens primum has auras hausi puer, online diro, flebilis erepta vita fuit patria. Nunc quoque flens morior, ne quid non flebile restet. Haec est humani conditio generis. Feuillet 29 v° : Ad patriam (28 vers). Feuillet 31 v° : De Demetrio Chalcondylo. Dum ver hymettium diu, etc. Cette jolie ιpigramme a ιtι reproduite dans la prιsente Biblio- graphie (t. 1, p. xcix), oω, par suite d'une erreur typographique, on a imprimι per au lieu de ver. Curieuse coοncidence, la mκme coquille se trouve aussi dans l'ouvrage de H. Hodius De Graecis illuslribus (Londres, 1742, in-8»), p. 218. Feuillet 41 v° : Ad Manilium Rhallum (24 vers). Feuillet 45 v° : Ad Io. Lascarem (58 vers). Feuillet 53 r : ANNΙE 1497 76 MICHEL TARCHANIOTE MARULLUS D'aprθs les Elogia de Paul Jovc (Bβle, 1570, f"). 76 RIRUOfiRAPME HELLΙNIQUE Epitapmvm Pavli Tarcha.niot.k awncvli. Quod procul inachiis tegcris, carissime, ab oris, desine de fato, Tarchaniota, quori. Una eadem terra estquam ccrnis ubique lot "n. nee magis elysium hinc aut minus inde via^. Nam nobis mandata satisque superque dedisti tot rerum inuictus pondθre et exilii. Le Laurent de Mιdicis, fils de Pierre-Franηois, ΰ qui sont dιdiιes les poιsies de Michel Marullus, ιtait un rejeton de la branche cadette de Jean de Bicci, de laquelle sortirent les grands ducs de Toscane. Ayant demandι ΰ Ange Politien son avis sur lesdites poιsies, il reηut de l'illustre poθte la rιponse suivante, ΰ la louange du Grec : Quncris quid mihi de tuo Marullo, Laurenli, videalur"? Est poeta unus qui rιfιrβt suum Calullum, aut, si quid tenerum magis Catullo est. Nil argutius eleganliusque isto quem tibi dedicat libello; nee tot prata coloribus novum ver pingit, lassula cum reversa hirundo, quam carmen varium tui Marulli est : cuius delitias, facetiasque, lusus, nequitias, sales, lepores, nuper Roma legens superba dixit : « Quo iam se mihi comparent Athense ' ? » L'exemplaire sur vιlin qui fut offert par le poθte ΰ Laurent de Mιdicis, dont il porte les armoiries, fait aujourd'hui partie de la riche bibliothθque du prince Georges Maurocordato. Afin d'apporter quelque diversion ΰ la sιcheresse insιparable d'un ouvrage tel que cette Bibliographie, le lecteur me permettra de reproduire ici les beaux vers que Ronsard a consacrιs ΰ Marullus. 1. Angelo Ambrogini Poliziano, Prose volgari inιdite e poιsie latine e ijreche (Florence, 1867, in-R"), p. 124. — Il faut dire que certains ιrudits ont affirmι que le Mabilius si malmenι en dix piθces de vers d'Ange Politien (Op. laud., p. 131 et suiv.) n'est autre que Marullus, mais cette identification ne nous parait pas cer- taine. J'inclinerais ΰ croire que le Mabilius en question ιtait Manilius Cabacius Rallus, dans le prιnom duquel Politien se serait bornι a changer une lettre. ANNEE 1497 t: ΙPITAPUE DE MaRULLE, CAPITAINE ET POΘTE GREC, TRΘS EXCELLENT, NATIF DE CONSTANTINOPLE. Dites bas do bonnes paroles, Muses, et avec mes chansons Accordez foiblement les sons De vos luths et de vos violes. Voicy de Manille la tombe ; Priez qu'ΰ tout jamais du ciel La douce manne et le doux miel Et la douce rosιe y tombe. Je faux : la tombe de Manille ? De luy sa tombe n'a sinon Les vaines lettres de son nom ; Il vit lΰ bas avec Tibulle. Dessus les rives ιlysιes, Et sous l'ombre des myrtes vers, Au bruit des eaux chante ses vers Entre les βmes bien prisιes. Pincetant sa lyre cornue En rond, au beau milieu d'un val, Tout le premier guide le bal, Foulant du pied l'herbe menue. Lors que ses doux accens respandent Les douces flames de l'amour, Les Hιroοnes tout autour De sa bouche latine pendent. Tibulle avecques sa Dιlie Danse la tenant par la main. Corinne l'amoureux Romain Et Properce tient sa Cynthie. Mais, quand ses graves sons rιveillent Les hautes louanges des Dieux, Les doctes Romains les plus vieux Bιans ΰ son luth s'ιmerveillent De quoy luy, nι sur le rivage D'Hellesponte, a si bien chantι, Qu'estant Grec il a surmontι Les vieux latins en leur langage. Chθre βme, pour les belles choses Que j'appren en lisant tes vers, Pren pour prιsent ces lauriers vers, Ces beaux lis et ces belles roses. Tousjours lιgθre soit la terre A tes os, et sur ce tombeau Qui enserre un esprit si beau Tousjours grimpe le verd lierre ' ! Bibliothθque nationale de Paris : Inv. Rιs. mYc. 889. Bibliothθque Mazarine : 948. Incunables.
  3. MARVLLI.