BRVTl & GRATIS CYNICI EPISTOLAE

  1. (02) BIBLIOGRAPHIE HELLENIQUE XV-XVI TOME TROISIEME
  2. 7 [PHALARIDIS, BRVTl & GRATIS GYNICI EPISTOL/E.] [A la fin :) Erhardi Vuindsberg Epigrβma ad germanos librarios ygregios, michaelem, marlinum atq3 udalricum. PI ma licet summa·. dederis alemannia laudi ! Al reor boc maius te genuisse nihil. Q/ prope diuinβ summa e\ industrie lingis Scribendi hanc artem, multiplicans studia. Eœliccs igit Michael, Martineque semper Vivite et Llrico, hoc qs opus imprimiξ. Erhardum vestro & nτ dedignemini amore, Gui lido semper pectorc clausi eritis. In-i° de 8:2 feuillets non chiffrιs, sans titre ni signatures, ni rιclames, sans lieu ni date, mais imprimι ΰ Paris, en Sorbonne, vers 1471, par Ulrich Gering et ses associιs. Livre d'une insigne raretι. Vendu .'51 fr. La Valliθre; 36 fr. Daguesseau; 18 florins, Cre- venna; 100 fr. Riva; 3 liv. st. Libri, en 1839; 130 fr. Ambroise Fir- min Didot (juin 1881), maroquin bleu dorι sur tranches. Cet exem- plaire ιtait traversι par une piqϋre de vers. . Les Lettres de Phalaris occupent, avec l'ιpξtre du traducteur, l'Vanηois Aceolli, ΰ Novello Malalesta, les 56 premiers feuillets. Les Lettres de Marcus Brutus occupent environ 17 feuillets. Une particularitι des plus rares au quinziθme siθcle et que, pour "'Ile raison, nous devons mentionner, c'est que d'une portion de ce 20 BIBLIOGRAPHIE HELLENIQUE volume il a ιtι fait un tirage ΰ part, dont la bibliothθq'-d Mazarine possθde un exemplaire (peut-κtre unique). Il s'agit des Lettres de Brutus, 17 feuillets. Les vers d'Erhard Windsberg, que nous venons de reproduire, se trouvent ΰ la fin de cette partie, tandis que, dans les exemplaires complets, ils sont placιs aprθs la quatriθme partie, qui termine le volume, c'est-ΰ-dire aprθs les lettres de Cratθs '. Les Lettres de Cratθs le Cynique occupent environ 9 feuillets. Elles sont prιcιdιes d'une ιpξtre dιdicatoire du traducteur, que nous croyons devoir reproduire (nous ne conservons pas les abrι- viations) : ATANASIVS CONSTANTINOPOLITANVS, ARCHIENSIS ABBAS, AD DIVVM PRINCIPEM KAROLVM ARAGONVM, PRIMO- GENITVM. Quum, superioribus dicbus, me, illustrissime princeps, Pan- hormum, cum tuis Htteris commendalitiis ad excellentissimum Sicilian prorcgcir pro mei capicndi monasterii pos"sessione, contulissem, possessionem quidem haud habere potui; sed epi- stolas quorundam philosophorum et prœsertim Cratis cynici fortuna optima rcpperi, refertas grauissimis sentontiis, rcfertas attica eloquentia, refertas dcnique cynica ilia philosophia. Quas quum repperissem, maxima certe leetitia aifectus sum. Arbilrabar enim quod si eas latinas fecerim et tibi principi lit- tcralissimo hu.manissimoque dedicauerim, non solum gratitu- dine dignusapud te existimandus cssem (cum vacuus ad te non rcdiissem), scd etiam quod iamdudum magno cum desidcrio quajrito, possem facile obtinere. Tanta enim vis non modo philosophise, verum etiam sententiarum grauissimarum in eis est ut cos homines ad quos perucnerit, libιrales, clιmentes, humanosque conlinuo rcddant. Verum si eos pari eloquentia qua apud (Jra^cos sunt, conuerferc non potui (cum mihi lingua latina peregrina sit) olοicium tamen fidi interpretis in eis tra- ducendis pro viribus obseruarc curaui. Non enim cas interprc- lari volui ul meam eloquentiam in liac romana lingua, quae mihi nulla pcnocst, ostenderem (ncquaquam enim oslentalione I- Cf. .Iules Philippe, Oriyine de l'imprimerie ΰ Paris (Paris, 1 S8;j, in-i°), p. 144. - ANNΙE i vtξ -il gaudoo), scd ul mentcm illorum grauissimorum philosophorum liltcris lalinis exprimerem, cl tibi optimo principi in lioc littc- rnrio officio aliqua in rc morem gcrorcm, qui non lingua; suaui- tatom, sed montem eorum qui scribunt considιras. Quamobrem ul in boc meo itincro quas epislolas pcrturbato (ut itadicam) animo Iraduxi, libcntcr accipias qun'so, et me non omnino ingralum cxislimcs, qui, ut ii pbilosophi (cum Grwci sint) tecum latine loquantur, operam dedi. (Juod si faciθs, ul spero, et tua opera, bunianissimo princcps, monasteriolum meum asscculus fuci'o, animo quiclo complura graοca latina cfξiciam. Le Don Carlos, ΰ qui est adressιe cette ιpξlre dιdicatoire, ιtait le lils aξuι de Jean II, roi de Navarre, lequel Jean, ayant succιdι, en 1438, ΰ son frθre Alphonse V, roi d'Aragon, dιclara, le 30 aoϋt 1460, les royaumes de Sicile et de Sardaignc pour toujours unis ΰ l'Ara- gon. Don Carlos mourut en 1461. De ces diverses dales, il rιsulte que la. traduction des Lettres de Craies par Alhanase fut exιcutιe entre 1458 et 1461. Un superbe manuscrit sur vιlin contenant la mκme traduction des Lellres de Phalaris, de Brutus et de. Cratθs que l'imprimι de la Sorhonne avait ιtι calligraphiι pour le susdit Don Carlos, comme en fait foi sa souscription, ainsi conηue : Alladellus primogeniti Ara- gonum 'rugis biltοtolhecarius qui hec scr.ipsil '. Ce manuscrit nous rιvθle une particularitι d'histoire littιraire qu'il importe de noter ici, c'est que le traducteur des Lettres de Brutus, non dιnommι dans l'imprimι, s'appelait Thιodore et ιtait Grec. Il faut trθs pro- bablement l'identifier avec Thιodore Gaza. Athanase Cualkιopoulos ιtait de Constantinople et avait accom- pagnι ses compatriotes en Italie pour prendre part au concile de Florence. La plus ancienne mention de lui que nous ayons recueil- lie se trouve dans une lettre de Jacques Perleone 2 ΰ Jean Tortelli d'Arezzo datιe de Bologne, veille des ides de dιcembre (12 dιc.) 1451. On y lit : « Ut autem codex ipse tuus graecus, qui semper, postquam hue venimus, penes reuerendissimum dominum fuit, ad te perferatur curabo diligenter. Mittam etiam ad SS. D. N. princi- 1. 11 figurait, sous le n° 169, dans le Catalogue de livres prιcieux, manuscrits et imprimιs provenant de la bibliothθque particuliθre de feu Lιon Techener, troisiθme partie (Paris, 1889, in-8°), p. 75-77. 2. Ou Parleone. 11 fut un des secrιtaires de Bessarion. 22 BIBLIOGRAPHIE HELLENIQUE pium illud a me traductum cum parua epistola, ut quid agam ex optimo patre D. Athanasio Chalceopylo scire poteris, qu?ue caussa fuerit qu? me ad ius ciuile.impulerit '. » En 1458, Athanase dut « a sa naissance illustre et a l'eclat de ses vertus » l'honneur d'etre admis au nombre des bourgeois de la ville de Messine. D'abord abbe commendataire du couvent cistercien de Notre- Dame d'Arca, au diocese de Syracuse, il fut ensuite nomme archi- mandrite de l'abbaye basilienne de Notre-Dame du Patire, au dio- cese de Rossano. Il reste de son passage dans ce monastere un precieux monument artistique : une icone de la Vierge Hodegetria, aujourd'hui conservee dans l'eglise de Saint-Pierre a Corigliano. « C'est un panneau a fond d'or peint sur ses deux cotes, portant au revers le Christ en croix, entoure de la Vierge et de saint Jean ; de face, la Theotokos a l'enfant Jesus sur ses bras (comme les madones de Saint-Luc), avec l'exergue : MP Wf H ΝΕΑ ΟΔΗΓΗΤΡΙΑ. En bordure au bas une elegante inscription en lettres d'or 2 », laquelle est ainsi concue : ΑΘΑΝΑΣΙΟΣ · ΦΙΑΙΠΠΟΤ · ΧΑΛΚΕΟΠΓΑΟΣ ¦ ΑΡΧΙΜΑΝΔΡΙΤΗΣ · THI · MHTPI · TOT ¦ ΘΕΟΓ ¦ ΣΩΤΗΡΙΛΣ · ΤΩΝ ΠΡΟΣΕΡΧΟΜΕΝΩΝ · ΧΑΡΙΝ. Le pape Callixte III nomma Athanase visiteur de tout l'ordre de Saint-Basile. Enfin, le 21 octobre 1461, Pie II le promut a l'eveche de Gerace. Ce fut probablement a l'occasion de cette promolion que Constantin • Lascaris lui ecrivit une lettre, que je crois utile de placer sous les yeux du lecteur : Ά0ανασ!
  3. PHALARIDIS