LES OEUVRES

  1. (09) BIBLIOGRAPHIE HELLENIQUE XVIII TOME PREMIER
  2. 307 * LES OEUVRES DE VIRGILE TRADUITES EN FRAN- COIS, LE TEXTE VIS-A-VIS LA TRADUCTION, Ornees de Figures en Taille-douce, AVEC DES REMARQUES, Par M. I'Abbe des Fontaines. TOME PREMIER. A PARIS, Chez Qi.illau Pere, Imprimeur-Jure-Libraire de l'Universite, rue Galande, pres la Place Maubert, a l'Annonciation. M.DCC.XLIII AVEC APPROBATION ET PRIVILEGE DU ROY. In-8° de 6 feuillets non chiffres (dont le premier blanc) -J- lxvj + 448 pages dont la derniere blanche -\- 2 feuillets pour l'errata. Gravures hors texte. Rare. On doit trouver en tete, en regard de la gravure de frontispice, une gravure represenlanl I'Abbe Guyot Desfontaines. Les feuillets lineaires sonl occupes par le faux-tilre, le titre et I'epitre dedicaloire reproduite ci-apres. 308 BIBLIOGRAPHIE HELLfiNIQUE A SON ALTESSE SER^NISSIME CONSTANTIN MAURO-CORDATO, DESPOTE' DES DEUX VALACH1ES ET DE MOLDAVIE Monseigneur, L'amour singulier de votre Altesse pour les Lettres, son g£nie, son Erudition, son gout, l'estime qu'elle fait des bons Ecrivains Francois, le soin qu'elle prend de se procurer a grands frais tous leurs Ouvrages, enfin son incli- nation particulidre pour la France, conforme a celle de la Su- blime Porte, m'ont engage a lui demander la permission de mettre son illustre nom a la t£te de ma traduction des oeuvres de Virgile. La lettre qu'elle m'a fait la grace de m'ocrire a ce sujet, en me donnant une haute idoe de sa "politesse & de ses lumi^res, m'a fait connoitre que les qualitos de son coeur etoient encore au-dessus de celles de son esprit. Lorsque je considore, Monseigneur, les Loix admirables que vous avez faites pour le bonheur de vos peuples2, & la sagesse avec laquelle vous les gouvernez je ne suis point etonno de la protection particuliere que vous accordez aux sciences & aux talens, & de votre zele pour faire fleurir les Lettres dans les pays soumis a votre autorito. Vous Hes persuade, Monsei- gneur, que le sgavoir & le gonie sont ce qui illustre le plus une nation, & ce qui contribue principalement a la rendre floris- sante ; que les Lettres forment les hommes, qu'elles perfec- tionnent la raison & les moeurs, & qu'elles apprennent ogale- ment a commander & a obeir : que l'esprit cultive fait naitre les Artr, ou en hate le progres, & consoquemment celui du commerce, & attire imperceptiblement chez une nation polie, scavante, & industrieuse les richesses des nations etrangores. C'est done en suivant non seulement votre gout particulier, Monseigneur, mais encore les conseils d'une solide politique, ignoree de ceux qui ne pensent point, & qui distinguent mal a propos les services rendus a l'Etat de ceux qu'on rend aux Sciences & aux Arts, que vous vous efforcez de les faire gou- ter a vos sujets, & que votre exemple & vos rocompenses les encouragent a les cultiver. 1. Prince Sou verain. Ϊ. EUes sont imprimees dans le Mercure de Juillel 1742. ANNEE 1743 309 Precieux rejeton de Mpogdan & de Dragus, Princes des Valachies & de Moldavie dans le milieu du quatorziome siocle, dont la glorieuse postorite" a toujours r^gi ces grandes Pro- vinces sans aucune interruption, vous vous£tes principalement propose, Monseigneur, de marcher sur les nobles traces du Soronissime Prince Alexandre votre Ayeul, si colobre dans toute l'Europe par son amour pour les sciences, & par sa haute sagesse, dont il nous reste un eternel monument dans son excellent livre des Offices. La reconnoissance m'a encore engage, Monseigneur, a vous rendre cet hommage. Avant que j'eusse eu l'honneur d'etre preVenu par un de vos Secretaires d'Etat, qui m'ecrivit la Lettre la plus obligeante, vous me faisiez deja celui de lire mes Merits : \ous aviez donne ordre de les rechercher & de vous les envoyer, & cheque semaine vous faisiez traverser des pays immenses a ma feuille periodique, consacroe a l'entretien du gout, & a l'iloge des bons Ecrits. D£s-lors je formai la resolu- tion de me glorifier de ces faveurs aux yeux de ma Nation, par un remerciment public, & d'offrir a votre Altesse celui de tous mes ouvrages qui m'a le plus couto d'application, & que je crois le plus digne de vous dtre prdsente\ Dans un pays ou tant de langues ont cours, ou la langue Francoise, regardee comme une langue savante, & ρΓέίέΓέε a toutes les langues modernes, est cultivoe par les Nobles, ainsi quele Latin & le Grec litteral, ou Ton etudie les grands modules de l'antiquito, ou enfin, graces a votre Altesse, toutes les belles connoissances & tous les talens sont en honneur : quelle gloire pour moi si mon travail est estimo jusque dans une region si eloignee, & s'il a le bonheur de plaire a un Prince, digne de r^gner sur toute la Republique des Lettres. Je serai toujours avec le plus inviolable attachement, la plus parfaite reconnoissance & le plus profond respect, Monsei- gneur, de vo>e Altesse, le tres-humble & tres-obeissant ser- viteur, P. Guyot Des-Fontaines. En face de cette epitre est une tres belle gravure du prince, avec ces mots : Constanlinus Mauro-Cordatus [ulriusque Valachise el Moldavia: Princeps. Plus bas on lit : Grave par Petit, et la logende Pegificos faslus Musarum vincit amore. Tome second : 2 feuillets non chiffres -\- lvj pages dont la der- niere non chiffree -j- 368 ρ iges. Gravures hors texte. Tome troisieme : 2 feuillets non chiffres + 448 pages -\- 1 feuil- let non chiffre contenant l'errata et blanc au verso. Gravures hors texte. Tome quatrieme : 2 feuillets non chiffres + 508 pages + 3 feuil- lets non chiffres contenant, les deux premiers l'approbation et le privilege, le troisieme l'errata. Bibliotheque nationale de Paris :Y 933 A (deux exemplaires). II existe aussi une edition pet. in-8°, avec la meme epitre dedi- catoire, mais sans aucune figure. Elle porte le meme millesime que celle indiquee ci-dessus et le litre en est identique, sauf que les mots Ornees de Figures en Taille-douce ne s'y trouvent pas. Bibliotheque de la Sorbonne (a Paris) : LL p. 53 (ex. incomplet).
  3. VIRGILE